Nïya

Sur la table, une lettre ouverte est déposée, couverte de l'écriture de Jiriki.

Par endroits, le feuillet est tâché d'une subtance qui ressemble à du sang, mêlée à autre chose.

Citation :

Nïya,

Pardonne-moi pour mon attitude hier soir, je n'aurais pas du t'inquiéter avec ces mots. Ils ne regardent que moi.

Peu de temps après ton arrivée parmi nous, je t'ai demandé si tu acceptais la confession de quelqu'un ne partageant pas ta foi. J'espère que tu accepteras au moins les dernières paroles d'un ami.

Je suis condamné à toujours refaire les mêmes erreurs. Pour la seconde fois, je me suis laissé prendre à espérer, et pour la seconde fois, la conclusion en a été la même. J'aimais Dalya, et elle m'a tourné le dos. J'aime Yania, et elle m'échappe aussi. Elle a fuit ce monde qu'elle n'a pas la force d'affronter. Et je n'ai toujours pas su la retenir.

S'en est trop pour moi. Je vais mettre un terme final à ce cauchemard qui m'attend en Hyjal. Si j'y reste, au moins, j'aurai la paix.

Dis aux autres que je tiens à eux. Ils restent, et resteront à jamais ma famille. Prends soin d'eux pour moi.

Ton ami,

Jiriki denn Kal.

Nïya, les yeux rougis par les larmes, dépose une enveloppe scellée sur le comptoir de la banque de Darnassus. Sur cette enveloppe, un seul mot écrit en grand JIRIKI

"Mon ami,
J'espère qu'il n'est pas trop tard et que tu trouveras cette lettre un jour, ou que quelqu'un qui sait où tu es te la portera.

J'ai lu ta lettre un millier de fois et j'ai toujours autant de peine, toujours autant de mal à me ressaisir. Mais ma peine la plus grande n'est pas de t'avoir perdu, c'est plutot que je n'ai pas été là pour toi quand tu avais besoin de moi. Je sais que notre relation à plutôt été houleuse au début, mais très vite nous avons éclairci les choses et c'est très sincèrement que je t'appelais mon ami. Je me suis attachée à toi car il y a peu de gens que je considère mes amis.

Et voilà, un jour tu as demandé mon aide, mon conseil, et moi qui me vante d'être à l'écoute de tous et toutes, je n'ai pas compris le message. Cette faute m'est très douloureuse....et le fait que je ne puisses pas te voir pour te demander pardon me rend encore plus malheureuse.

J'espère que le pire n'est pas arrivé et que tu es simplement parti te ressourcer quelque part, dans ces endroits secrets que seul toi connais. Je le souhaite de tout mon coeur, même si ma tête n'arrête pas de me dire que c'est trop tard...que c'est définitif...que c'est un voyage dont on ne revient pas que tu as entrepris. Je souhaite que ma tête se trompe et que mon coeur ait raison....je donnerais n'importe quoi pour ça.

Tu es "parti" car tu as mal...mal d'amour. Mais, qu'en est t il de l'amour et de l'amitié que te portent les tiens ? Qu'en est il des Marchebrumes, qu'en est il de nous, les membres du Crépuscule à l'Aube, qu'en est il de moi ?

Je suis persuadée que l'amour véritable se trouve...si on ne le cherche pas et, je suis sûre que tu le trouveras. Dalya et Yania n'ont pas eu pour toi les mêmes sentiments que tu leur portais ? Cela ne veut il pas dire qu'elles ne sont pas ton vrai amour, celui qui te fera sautiller de joie à chaque instant ?

Je ne sais même pas pourquoi j'écris cette lettre, je sais très bien qu'elle n'arrivera jamais jusqu'a toi. Mais si, par le plus grand des miracles tu la lis un jour et que tu as besoin de moi, n'hésites surtout pas car, crois moi, je ne ferais pas deux fois la même erreur.

J'ai été ravie de te connaître, j'aurais souhaité que...

Désolée, je ne peux plus écrire plus.

Nïya

PS : Pardon mon ami"